On ne peut faire plus simple que la diode... un filament, une plaque. Néanmoins il y a encore place pour des tubes méritant qu'on les cite.
Débutons par la 2XM600A a vapeur de mercure, valve équivalente à la 866A dont les deux parties du nom de fabricant, MAZDARADIO, sont curieusement accolées... il est vrai que nous avons déjà vu MAZDA devenir ADZAM alors... Au lieu d'un culot conventionnel, à broches plus ou moins nombreuses, on visse certaines diodes de puissance sur une douille empruntée aux lampes d'éclairage :
Supprimant radicalement les broches de connexion, la grosse valve V301 SFR emploie des tresses de cuivre pour se relier au monde extérieur, à noter la très belle ampoule avec son renflement central. Ce genre de tube, assez volumineux et dépourvu de culot, doit être fixé au moyen de colliers serrés (délicatement) autour du corps en verre... c'est le moment de se souvenir que la pression atmosphérique exerce déjà une poussée de l'ordre du kilogramme au centimètre carré sur l'ampoule...
Pas de support non plus pour le HK65 de la Compagnie Générale de Radiologie. Il est vrai que ce gros "Kénotron", avec 125.000 volts redressés sous 100 milliampères, pour l'alimentation des tubes à rayons X, aurait posé quelques problèmes d'isolement. La verrerie et les couleurs de ce tube imposant sont remarquables... Une modeste 6AK5 nous en donne l'échelle.
Retour timide au support à broches pour le RGN564 de TELEFUNKEN (500 V 30 mA).
Pourquoi timide? parce que, sur un culot aux dimensions des anciennes triodes à quatre broches du genre TM, on s'est arrêté à trois broches... le strict minimum. Avant de rester définitivement dans le monde des diodes sur support classique : la EA50 plus connue sous l'immatriculation militaire anglaise VR92.
Cette diode de détection miniature est très utilisée pendant la guerre, notamment dans les indicateurs Radars, avant de se reconvertir dans le civil au démarrage de la télévision sous la référence EA50 ; son support à trois broches en ligne est parfois éliminé au profit d'une soudure directe des connexions.
Allez... encore un tube qui ne sait pas très bien comment il doit se chausser :
Maintenant voyons les valves plus conventionnelles, quoi que... la 3B22 biplaque de puissance (1 ampère sous 750 volts), est également référencée EL1C sous la marque ELECTRONS, et ressemble à s'y méprendre à un thyratron... 5R4WGA redresseur biplaque très employé sur le matériel professionnel ou militaire ; il est ici dans la version à embase renforcée montant assez haut sur le verre, réalisée dans une matière plastique révolutionnaire en son temps en raison de ses performances mécaniques et thermiques : Alkydes renforcées de fibres de verre, marque PLASKON, résine que nous avons utilisée durant 35 ans.
Passons à la banale 35Z5, monoplaque pour récepteurs "tous courants", dont le filament est muni d'une prise pour branchement d'une lampe d'éclairage du cadran, donc en "parasite" sur le filament de la 35Z5... plus une résistance...
Les 5Y3 et 5Y3GB se ressemblent comme des soeurs, sauf que la seconde est à chauffage indirect, tout comme pour la 80, chauffage direct, 80S chauffage indirect : ceci permet de retarder l'arrivée de la haute tension sur les divers étages d'un récepteur avant que les tubes ne soient raisonnablement chauds. Ceci sans parler des surtensions subies par les condensateurs, notamment ceux de filtrage, puisqu'il n'y a pas de charge sur la ligne haute tension à ce moment.
3CU3 diode pour redressement THT dans les téléviseurs où elle délivre 2 milliampères sous 38000 volts avec chauffage direct. Ce tube ne porte pas de mention relative aux rayons X qu'il est susceptible d'émettre, alors que la documentation SYLVANIA indique un maximum de 25 milliroentgens/heure... Par contre le 3CZ3A à chauffage indirect, de mêmes caractéristiques, porte bien la mention relative aux rayons X.
Juste pour le coup d'oeil : les VXI0 et VX30, tous deux de la C.S.F, très beaux tubes dont l'anode entourée d'ailettes évoque la couronne d'un roi médiéval.