Supplantées par les tétrodes et pentodes modernes, les bonnes vieilles triodes de puissance (écrasons discrètement une larme...) s'utilisent en émission jusque ver 1940.

Handicapées par leur capacité grille-plaque, une puissance d'excitation et une tension plaque importantes, elles donnent toutefois satisfaction dans quantité d'emploi ; certaines étant, de plus, d'un aspect original.

Coté aspect la VT127A remporte la palme... Utilisée sur d'anciens Radars vers 300 MHz une seule lampe donne 400 watts sous 3000 volts plaque. Le filament est prévu pour le fort courant crête imposé par le fonctionnement en impulsions (équivalence 100TS EIMAC).

On remarque le dédoublement des connexions grille et plaque.

Egalement munie d'une belle verrerie la HK54 HEINZ et KAUFFMAN donne 250 watts sous 3000 volts plaque à 100 MHz.

La 75TL, au joli bulbe sphérique, délivre un maximum de 210 watts sous 2000 volts à 40 MHz.

Nettement plus encombrante la TB3-1000 PHILIPS sort une puissance en rapport : 1200 watts sous 3000 volts, ce jusqu'à 20 MHz.

Revenons à des dimensions plus modestes : la 811A aura une carrière prolongés jusque vers 1965 pour l'amplification de puissance en émission B.L.U. avec "grille à la masse" (cf. RADIO REF 10/64). Dans son emploi habituel elle donne 135 watts sous 1250 volts plaque jusqu'à 60 MHz, ou 340 watts BF en push-pull classe B avec 1500 volts. On la trouve dans les étages de modulation de l'émetteur d'aviation ART13.

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Terminons avec trois tubes qui ont un petit air de famille, au moins sous l'aspect extérieur.

• MC 1/60 PHILIPS pour amplification HF ou modulateur BF de puissance
• E 60M SFR donné par le "Vade Mecum BRANS 1948" comme équivalent du 211...
• 211 (militaire VT4C) très employé sur le matériel américain BC191/BC375 qui date de 1935, il donne 100 watts sous 1000 volts jusqu'à 15 MHz

Ce tube trouve une nouvelle jeunesse auprès des amateurs de Haute Fidélité à lampes auxquels le très bon "Initiation aux Amplis à Tubes" de Jean HIRAGA sert de bible.

Utilisé en classe A sous 900 volts le 211 délivre une dizaine de watts avec une qualité "subjective" qui remplit d'aise les HIFIstes... Bornons nous à rappeler que Paul BERCHE, dans le chapitre de présentation de la 6L6, indique déjà que l'emploi d'une triode à faible résistance interne et forte pente, d'où coefficient d'amplification faible, en classe A, est ce qui se fait de mieux... rien de bien neuf donc. Egalement Jean HlRAGA nous indique que certains tubes sont très recherchés par les "Japonais fanatiques de HIFI" (page 100); le mot nous inquiète un peu... "passionnés" nous paraîtrait déjà suffisant... bref passons, cela ne retire rien aux qualités de ce livre.