13 - Oscilloscopes -

Les tubes d'oscilloscopes appartiennent à la famille des tubes non conventionnels à plus d'un titre : déplacement du faisceau d'électrons plutôt que la modulation de l'intensité de ce faisceau qui est peu fréquente, visualisation directe, sur l'écran, de l'action des signaux de commande et, enfin, un aspect et des dimensions caractéristiques de cette famille.

Certains arrivent toutefois encore à se distinguer : T4601/205 de TEKTRONIX dont l'écran très allongé, 200 mm pour une hauteur d'à peine 5 mm, illumine un papier photo-sensible dans certains photo-copieurs.

L'emploi le plus courant, dans les oscilloscopes, est représenté par les 3WP1 et DG7-32 ; un exemplaire de cette dernière famille nous sert de moniteur des signaux d'un émetteur ondes courtes en 1962.


tubes d'oscilloscope


3WP1 - DG7/32 (avec Mu-métal) - TEKTRONIX T4601/205

Parmi cette famille de tubes certains ont marqué leur époque. Dans les années cinquante le marché des surplus offre quantité d'indicateurs de radar Anglais utilisant quatre tubes bien connus à ce moment : VCR97 diamètre 160 mm, teinte verte, persistance moyenne.

Son frère VCR517B à persistance longue du genre des écrans P7 américains.

Enfin les VCR138A (90 mm) et VCR139A (65 mm). Sur le plan esthétique les tubes d'oscilloscopes méritent toujours un examen attentif de la zone allant du canon à électrons aux plaques de déviation horizontale : on apprécie alors le savoir faire de ceux (ou celles) qui assemblaient ces petites merveilles... le VCR97 est un TRES beau tube.




Ces tubes étaient parfois fournis dans une caisse de transport aménagée pour éviter tout risque de casse : emballés dans un manchon protecteur en toile, le tout maintenu au centre de la caisse par des ressorts très souples ; le luxe ! Le support étant plus difficile à trouver que le tube, et relativement coûteux, il reste la solution de souder directement les fils de connexion sur les larges languettes reliées aux électrodes.

Ces quatre tubes, et en particulier le VCR97, servent de base à plusieurs descriptions d'oscilloscopes plus ou moins performants parues dans les revues d'électronique du moment.


Le Haut Parleur

On doit à la vérité de dire que de nombreux amateurs (dont nous mêmes) étaient attirés par ces indicateurs de radar offerts à bas prix.

On ne pouvait rien en tirer en l'état ; comme le démontrera l'analyse du schéma relevé par un amateur passionné, Monsieur MARTY.

Cet indicateur, utilisé dans le système de navigation hyperbolique GEE, mélange les signaux issus de plusieurs multivibrateurs et présente deux lignes dont les graduations sont déplacées au moyen d'un très gros bouton. Si nous avons bien utilisé le VCR97 en oscilloscope, ce fut avec un montage "maison" peinant pour atteindre 1 MHz et doté d'un gros morceau de tuyau de chauffage central en guise de mu-métal...

Un VCR97 nous laisse admirer nos premières images de télévision en couleur... verte uniquement... vers 1956.

En plus des images il y a une vague odeur d'ozone délivrée par le transformateur et le redresseur THT 2X2 plus ou moins bien isolés.

Par contre il nous reste toujours le démultiplicateur épicycloïdal commandant le condensateur variable du 62A, le plus précis et agréable démultiplicateur que nous connaissions.





schéma du 62A

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